Samedi 22.02
La Parenthèse
Biographie
Sur son deuxième album « Prosopagnosia », qui sortira en février sur Backseat, GINA ÉTÉ se penche sur l'attribution, la reconnaissance et la délimitation. Elle écrit sur le fait d'être humain, d'être un corps et d'être né en tant que femme, sur les blessures qui surviennent lorsque les frontières et les identités personnelles ne sont pas perçues et que de fausses attributions sont faites... Et elle pose la question de savoir si la prosopagnosie est une maladie ou peut-être aussi un cadeau ?
L'artiste zurichoise y présente une pop hybride artistique avec des préoccupations politiques. Comme par exemple le premier single « Love to Work » : GINA ÉTÉ y aborde le thème du travail de care - et évoque le tabou social qui consiste à raconter le travail du sexe comme en faisant partie. « C'est une tentative de remettre en question ma morale sexuelle apprise, blanche et bourgeoise, qui découle des hiérarchies existantes. Avec 'Love to Work', je veux m'engager pour la reconnaissance et la valorisation de toutes les professions du care ».
Ses précédentes sorties lui ont valu d'être comparée à Radiohead et Björk : rythmiquement compliquée, fluide dans son genre, avec des influences de musique classique et de jazz. Il n'est donc pas étonnant que cette altiste de formation soit régulièrement invitée par des artistes à faire des arrangements pour ensemble à cordes (Sophie Hunger, Panda Lux, Evelinn Trouble) ou à les soutenir lors de spectacles en direct. Elle accompagne ainsi en tournée de grands noms de l'indie suisse comme Faber, Black Sea Dahu ou To Athena, ainsi que l'auteur-compositeur-interprète et compositeur de films canadien Patrick Watson.
Sur « Prosopagnosia », GINA ÉTÉ est toutefois au centre de l'attention : cette fois-ci, elle a coproduit de manière plus intensive que jamais, avec Noé Franklé et Wannes Salomé (Luwten, Klangstof). Sur son deuxième album, la musicienne joue de l'alto, mais aussi du piano, du synthétiseur et de la guitare. Elle a mis l'accent sur des beats edgy, des arrangements de cordes sphériques et spacieux et des synthés. Grâce à sa propre écriture, l'album brille sous de nombreuses facettes, en quelque sorte comme les expressions d'un visage : parfois subtiles, parfois expressives, parfois sombres, parfois délicatement belles.
« Boxes are your invention - I make my own » (Les boîtes sont ton invention - je fabrique les miennes), explique-t-elle clairement dans sa déclaration de mission. GINA ÉTÉ a de nombreux visages et les réunit avec art sur « Prosopagnosia » pour créer sa pop hybride unique.
Une pépite à ne manquer sous aucun prétexte le samedi 22 février 2025 à la parenthèse dans le cadre des Hivernales.